mercredi 3 octobre 2018

L’été en espadrilles



Je devais avoir moins de dix ans. Aux premiers jours des vacances d’été, à Marvejols, ma grand-mère m’achetait des espadrilles en toile à semelles de corde chez un marchand de chaussures, qui faisait habituellement les marchés, mais avait une boutique, sur la grande place de Marvejols; Ces espadrilles sont traditionnelles dans de nombreuses régions des Pyrénées, du Pays Basqueet la Catalogne. Ma grand mère était d’origine Catalane. Ceci explique sans doute cela.

Ainsi chaussé pour quelques semaines, je pouvais la suivre sur les chemins et sentiers de campagne, mais pas avant d’avoir soumis les espadrilles neuves à une opération sensée les rendre inusables ou peut-être simplement imperméables. Il s’agissait de trouver sur une route une plaque de goudron fondue au soleil brûlant et de marcher dedans pour en imbiber la corde des semelles. La poussière des chemins et les kilomètres parcourus auraient pour mission d’enrober le goudron. Je m’en souviens comme d’un rituel odorant .

Soixante ans après, lors d’une courte villégiature la personne qui m’accompagnait m’a offert une paire d’espadrille catalanes. Je les ai longuement choisies afin qu’elles tiennent toujours aux pieds quand la toile serait distendue.

C’est donc en espadrilles que je vais passer l’été de mes soixante neuf ans. J’en ai déjà usé de nombreuses paires tout au long de ma vie, presque une par an. Chacune m’a ramené à ce moment d’enfance tatoué dans ma mémoire. A l’instant ou j’écris ces lignes je porte les «2018» . Nous voilà donc au présent.

Au moment de mon départ à la retraite, il y a quatre ans déjà, à la suite du discours prononcé devant mes collèges lors de mon pot de départ, je m’étais fixé une ligne de conduite pour aborder ma vie future. J’émergeais d’une période compliquée. Un divorce tardif avait anéanti, à la fois mon sentiment d’invulnérabilité et l’idée, très conformiste, que je m’étais faite de l’avenir.

Le principe d’impermanence avait frappé. J’en ai retenu la leçon et renoncé à voir la vie non comme une construction planifiée, mais plutôt comme un chemin à l’horizon limité qu’il convient de parcourir dans la meilleure forme physique possible au long duquel tout peut advenir. Pas de carte, donc et pas vraiment de destination.

J’ai enfin compris également que la bienveillance, la gentillesse, le renoncement à l’hostilité et la vengeance avaient infiniment plus de chance de conduire au plaisir, à la joie, à l’amitié, et même à la santé et à l’amour que la méchanceté, la jalousie, l’intolérance, et la colère. Tel est mon sens un peu simpliste du Karma.

De l’énergie et de l’optimisme il en faut à ce tournant de la vie ou on doit se dépouiller, outre de sa jeunesse, de presque toutes les identités qui définissaient notre place dans la société. L’activité professionnelle prend fin. Les enfants devenus adultes s’éloignent. Le corps ne suit plus pour les pratiques sportives les plus exigeantes . En un mot c’en est fini les identités «de fonction». Dépouillés de ses personnages sociaux c’est face à lui-même et face au temps soudainement libéré que le retraité se présente pour la dernière ligne droite de la vie..
  
Au moment du coup de sifflet final de ma vie professionnelle, j’ai coché toutes les cases «fin» de ce qui faisait ma vie. Le mariage explosé, les enfants partis, la grande maison avec son jardin, vendue, les centaines de livres et de vinyles accumulés au fil des ans, dispersés; il ne s’agissait pas pour moi de continuer, mais de repartir.  

Aucune amertume dans ce constat. J’ai même fini par ressentir ces dépouillements comme un allègement, une sorte de feng shui intégral. Il restait l’essentiel, mes enfants et petits enfants, un petit appartement que j’ai fait aménager à mon goût. Et surtout la santé et une inépuisable énergie dans laquelle j’ai trouvé le désir d’optimisme. J’en suis convaincu l’optimisme au même titre que le désespoir sont des choix.

Pour mes enfants, pour tous ceux qui de près ou de loin me côtoient, j’ai choisi de faire envie. L’expérience de ma mère qui avait fait le choix d’inspirer la pitié et a pourri la fin de sa vie et celle de ses proches, a nourri mon inclinaison vers la joie.

Je me suis déjà exprimé sur mon choix de vie. Celui d’avancer libre avec toute l’énergie que cela suppose, celui de profiter du présent en mettant en place les qualités personnelles et relationnelles qui rendent le présent heureux. Pas de plan donc, pas d’objectifs, juste des règles de vie.

Je reprends le clavier aujourd’hui pour m’exprimer sur le constat suivant. Il y a peu de temps je ne connaissais pas, ou j’avais un intérêt limité pour des activités qui sont devenues centrales aujourd’hui. Et pourtant elles ne sont pas le fruit d’une remise en question. Elles ont émergé dans la continuité de ma vie. Je n’ai en rien dérivé du projet que je m’étais donné.

Ma vie est une illustration parfaite de l’impermanence, en ce sens qu’a cessé ce qui paraissait immuable et qu’est advenu ce qui était inimaginable. Ce qui advient est parfois tellement beau que j’en vient à me réjouir et à remercier le destin de m’avoir soumis à ce qui, un temps, semblait un irréparable malheur.

Je voudrais consacrer l’essentiel de ces lignes à relater trois orientations imprévues de ma vie, mais auparavant un court bilan s’impose sur ce que j’appellerai les fondamentaux.

Famille mondialisée

Je vis seul, c’est un fait et d’une certaine manière un choix. Pour des raisons, déjà expliquées, je n’ai pas cherché à rencontrer une compagne pour partager ma vie. J’ai choisi la voie exigeante de la liberté. Je dois dire que nous sommes de plus en plus nombreux, femmes et hommes de tous ages, à rejeter le cliché éculé du couple censément protecteur.

Mes enfants ont choisi de s’installer loin de Montpellier.

Elsa et ses deux enfants, Amaury et Cassy, habitent à Nouméa en Nouvelle Calédonie. On ne fait pas plus lointain. Je dois dire que son choix m’a donné l’occasion de faire de beaux voyages que je n’aurais certainement pas fait sans ça. De séjour en séjour, et grâce à la magie de skype je ne ressens aucune frustration en tant que père et grand père.

Agnès poursuit de longues et savantes études à Montréal. Elle a depuis longtemps fait le choix de s’éloigner. Les transports aériens sont aisés de nos jours et Montréal est une ville fort agréable ou je fais de temps en temps un séjour.

Laurent et ses trois enfants Max Oliver et Nils, ont, après avoir longtemps vécu en Afrique, posé leurs valises en Bretagne ou ils ont acheté une maison. Je viens d’accueillir Max et Oliver pendant une semaine de cet été en espadrille.

Vraiment, le cliché de la famille intergénérationnelle rassemblée non loin du caveau familial a vécu en tant que modèle. Je me considère comme le précurseur de la famille mondialisée. En tout cas je n’ai ni souffrance, ni amertume. Méthode Couet ?  

Court bilan

Je suis toujours bénévole à l’accueil social de la société Saint Vincent de Paul. J’y consacre deux matinées par semaine. Je fais partie d’une petite équipe de bénévoles, tous retraités, tous croyants. Nous constituons  les dossiers et décidons du droit d’accès de personnes ou de familles à l’épicerie solidaire de notre structure. A ce titre nous recevons toute sorte de publics dont les ressources sont insuffisantes pour se nourrir correctement : immigrés, bénéficiaires des minimas sociaux, accidentés de la vie, personnes âgées.

Il s’agit d’une belle mission, sans aucun doute utile, cependant je suis souvent en interrogation. Le contact avec des personnes maltraitées par la vie, dont la pauvreté s’accompagne soit de fatalisme, soit de problèmes mentaux, rarement de révoltes est émotionnellement éprouvant.

Ce qui m’interroge et me fait douter de mon engagement, c’est que, de plus en plus souvent, l’empathie douloureuse, flatteuse pour l’amour propre, laisse place à de l’indifférence, voire de la froideur et même du doute. J’en arrive à penser que certains ne veulent pas s’en sortir et profitent au mieux des aides publiques ou associatives. Pour les migrants les situations sont tellement paradoxales que j’oublie parfois les hommes pour fustiger le système.  

Dans notre société ou des idéologies mortifères gagnent du terrain, j’ai du mal à faire la part entre empathie et bon sens politique. Je sais que dans une mission bénévole l’humanité ne se discute pas. Je suis donc déchiré et tenté cesser ce bénévolat. Ma décision n’est pas prise. Je la diffère à la rentrée de septembre

J’ai cessé d’enregistrer des livres pour les mal voyants. J’ai commencé par une mini rébellion à l’encontre de l’association les donneurs de voix dont les responsables régionaux étaient figés dans un immobilisme prétentieux mais sans ambition. Certains ont besoin, même à un age très avancé besoin de titres. J’ai enregistré de la poésie et du théâtre dont il m’a été dit qu’ils n’intéressaient personne. Par ailleurs les livres audio ont pris sur le marché une place importante. Dans ce domaine, comme dans bien d’autres la technologie a modifié la donne.

Pour ce qui concerne l’apprentissage de l’anglais j’ai renoncé par paresse. J’ai depuis deux ans cessé mon adhésion à l’Université du tiers temps dont les conférences, y compris sur la philosophie ne correspondaient plus à mon attente. Ceci ne veut pas dire que j’ai perdu tout intérêt pour la philosophie. Mes choix de lecture m’y ramènent souvent.

Je n’envisage pas de vivre sans pratiquer le tai chi, le qi gong et la méditation. Je suis convaincu des bienfaits multiples de ces pratiques sur la santé et sur le moral. J’y trouve la souplesse du corps, la fluidité des mouvements et la fierté de la posture qui j’en suis certains sont gage de longévité. J’y trouve aussi la capacité d’apaiser mon esprit, la patience, l’écoute et une aptitude à la bienveillance active. Celle qui permet d’accepter ce qui arrive tout en accumulant une réserve d’énergie pour l’action. Je suis détenteur d’une partie des secrets du ying et du yang qui m’aident à mieux conduire ma vie en espadrille.

J’ai failli oublier de dire, et c’est révélateur d’un état d’esprit qui voudrait que hors du faire pas de salut. Apprivoiser le temps, c’est aussi apprendre à ne rien faire. C’est peut-être l’apprentissage le plus compliqué. Il faut du temps pour apprendre la lenteur. Flâner au petit déjeuner en écoutant la radio et en butinant sur internet, lire l’après-midi, faire une petite sieste. J’ai appris à passer des journées chez moi sans sortir juste en m’occupant aux taches ménagères, un peu de cuisine. Ces journées sont tranquilles et heureuses. Je ne les finis pas déprimé en geignant sur ma solitude. Ce sont des journées comme celles-ci, vides d’action, vides de compagnie que l’on souhaitait lorsque la vie nous imposait un rythme effréné.  Apprivoiser le temps c’est aussi apprendre à aimer le temps vide. Pas tout le temps bien sur. Juste pour ne pas reproduire à la retraite le modèle débordé, d’ailleurs souvent surjoué, de la vie active. Ils me font un peu pitié ces retraités éprouvent le besoin de se justifier en disant qu’ils n’ont pas une minute à eux. En quoi être débordé à la retraite serait gage de réussite. Pour ma part je suis attentif à ne pas trop en faire.

Sans entrer dans les détails parce que ma vie ne mérite pas une autobiographie, je veux faire partager le constat que les activités concrètes qui occupent mes journées et dans lesquelles je m’épanouis, ne procèdent pas d’une volonté et d’un projet mais d’une ligne de conduite qui transmute les hasards en opportunités.

Marche nordique, Je suis dispensateur d’endorphines

Au moment de mon départ en retraite je n’avais jamais entendu parler de la marche nordique. C’est parce que...au cours d’un voyage une personne fraîchement diplômée dans ce sport m’en a fait la publicité,... Parce que après mon retour j’ai fait une séance d’initiation avec elle et que ça m’a plu.... parce que je me suis associé à un groupe de pratiquants près de Montpellier.... parce que je m’y suis fait des ami(es)... que nous avons participé à de nombreux événements....parce que le groupe initial a pris l’eau et que je suis allé vers un club de Montpellier....que la coach était une athlète de haut niveau....qu’elle a immédiatement adhéré à mon idée lancée en l’air de passer le diplôme d’entraîneur....parce que je l’ai vraiment fait.... que je l’ai obtenu .... que depuis deux ans j’anime des groupes de marche nordique à Montpellier et que ça me plaît beaucoup.

Il suffit donc de rencontres bienveillantes, de hasards, d’envies, et d’un soupçon de détermination pour que en très peu de temps se construise un projet. Ce n’était  même pas un vieux rêve, seulement une envie cueillie au passage.

Il s’agit bien d’une activité qui, même bénévole, a socialement la même place qu’un métier. Je l’exerce avec le même sérieux. Je voudrais insister sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une occupation pour meubler le temps et se faire des amis, mais bien d’une activité à part entière avec ses engagements ses responsabilités et toutes les ramifications relationnelles, amicales et affectives dont certaines ont d’importantes répercutions sur la vie sociale et affective.

Il va bien falloir que tout le monde comprenne, surtout les intéressés, que le passage à la retraite n’est pas le passage infantilisant de la vie active à l’occupation récréative.

Je ne serai pas complet si je n’ajoutais pas que cette orientation inattendue de ma vie vers du coaching sportif a des effets plus que que bénéfiques sur ma santé. La pratique intensive d’une activité sportive raisonnable participe à l’hygiène de vie. Marche nordique et taï Chi que puis-je faire de mieux pour garder la forme ? En plus je fais du bien à beaucoup de gens et c’est quand même bien agréable de rendre les gens heureux. Je suis producteur d’endorphines !

Graffiti Lover et Cit’art guide

En quelques lignes je vais raconter comment je suis devenu guide street art sur la Gardiole pour l’association Line up qui regroupe les artistes de la scène graffiti de Montpellier.

Au début il y a Instagram. J’ai eu une brève liaison avec facebook, que j'ai quitté brutalement pour incompatibilité affective. Par contre je m’entends bien avec instagram. J’y suis présent sous forme d’une sorte de journal en image. J’y publie avec un commentaire en général bref et peu engagé, des photos, toutes prises avec un smartphone au fil de mes pérégrinations quotidiennes. Comme je suis plutôt curieux et que j’ai une tendance à voir le monde en image il faut que je me retienne pour ne pas publier plus. Ce qui fait sans doute de moi un «instagrammeur» compulsif. Au rythme de plusieurs images quotidiennes mon compte frôle au bout de trois ou quatre ans les quatre mille images. Mon compteur affichera bientôt mille «folowers» dont une petite centaines de véritablement intéressés.

C’est essentiellement des prises de vue du quotidien. Bien sur je m’attache aux angles de vue insolites, aux ciels, aux lumières, aux saisons mais je laisse leur place aux passants et à tous le bric à brac de publicités, de véhicules de poubelles et de graffitis. Et justement mon regard s’est petit à petit focalisé sur toutes les inscriptions, tags, graffitis, fresques, collages, pochoirs et autres formes d’expression laissés aux regards des passants de façon vandale ou autorisée dans l’espace public par de «petits voyous» ou des artistes confirmés.

J’ai appris depuis que bien des artistes confirmés d’aujourd’hui ont découvert leur vocation d’artiste, à l’adolescence, en échappant la nuit à la surveillance de leurs parents pour aller taguer les murs de leur quartier, puis de leur ville .

Mon intérêt pour le street art ne date pas d’hier; dans toutes les villes que je visitais j’ai toujours recherché et photographié les fresques que je rencontrais.

C’est tout naturellement que j’ai publié sur mon compte Instagram tout ce qui ressemblait à du street art à Montpellier et partout ou je passais.

Voici comment les choses se sont enchaînées.

-J’ai d’abord publié tout ce que je voyais et me paraissait digne d’une photo pas trop laide mais sans chercher ni noter le nom de l’artiste.
-J’ai participé à une visite guidée par l’office de tourisme de Montpellier sur le thème du street art. J’ai pris quelques notes.
-J’ai commençé à identifier les artistes et à les citer sous forme de hachtag #
-Les artistes qui avaient un compte instagram, (presque tous) se sont reconnus et ont «liké» et écrit un petit commentaire de remerciement.
-J’ai commencé à les suivre sur instagram ce qui m’a permis d’être informé des vernissages et autres live painting.
-je suis devenu assidu des vernissages et des festivals ou j’ai rencontré les artistes et aussi quelques instagrammeurs passionnés de street art.
-C’est dans la vie réelle et au contact des artistes, qui au demeurant et sans exception sont des personnes accessibles et d’une grande gentillesse, que j’ai acquis une petite culture du graffiti.
- J’ai acquis, à Montpellier, dans le monde réel, une petite notoriété. Les artistes apprécient ceux qui s’intéressent à eux et à leur art et participent à sa diffusion par les réseaux sociaux.
-C’est donc presque naturellement, que l’association Lineup a eu l’idée de mettre à profit mes compétences en matière d’accompagnement de randonnées et mon intérêt pour le street art pour faire découvrir à des groupes les citernes de défense contre les incendies de forêt, du massif de la Gardiole, peintes par des artistes.

Fort de mon intérêt pour les arts graphiques urbains et les contacts sympathiques, voire amicaux, établis avec les artistes j’ai commencé un blog intitulé «libres paroles d’artistes». L’objet est de les rencontrer pour un entretien que je retranscris et publie avec leur accord.

Cette histoire n’est, somme toute, qu’une très commune et très banale histoire de vie dont on peut cependant retenir quelques leçons :

Ce qui advient dans la vie procède plus de l’enchaînement de ce que je qualifierai de hasards déterminés que d’un projet initial. Les hasards déterminés sont les événements qui adviennent et s’enchaînent du seul fait de vivre selon ses inclinaisons et ses goûts.

Les réseaux sociaux sont incontournables aujourd’hui pour établir des contacts et être informé de ce qui se passe. Loin des idées reçues un réseau social n’est pas un monde virtuel dans lequel on s’isole, c’est une porte grande ouverte sur le monde et tous ceux qui partagent avec vous des centres d’intérêt et des passions.

La bienveillance est la clé de tout. La bienveillance et la confiance que l’on reçoit est la monnaie rendue sur celle que l’on offre. Rien de plus normal que les portes se ferment aux grincheux et aux calculateurs et s’ouvrent aux joyeux désintéressés.

La confiance en soit est indispensable pour aller de l’avant et traduire ses aspirations en actions.

Pour clore ces «stories» sur mes activités d’entraîneur en marche nordique et mon implication dans le monde du graffiti il parait utile de répéter que ce sont bien des activités au sens plein du terme, même si elles sont bénévoles et pas des «passe-temps». je voudrais en finir avec l’idée préconçue que au moment de la retraite on passe de la vie active, au mieux aux loisirs passe temps, au pire à l’ennui et à la solitude.

 S’il y a des messages dans ces lignes ce sont les suivants :

- la vie s’écrit en s’appuyant sur des valeurs plus que sur des projets.
-au départ de tout ce qui advient il y a une rencontres.
-pour qu’une rencontre soit fructueuse elle doit être bienveillante

L’amour m’a trouvé

Paragraphe réservé à la version privée de ce texte

Je remercie la vie et  même les déboires qui m’ont ouvert la porte d'un nouvel amour. Vivre sans amour est possible, mais seul l’amour donne une idée du paradis.

Les espadrilles ont été l’artifice qui m’a permis d’ouvrir un texte dont je ne savais pas trop ou il allait mener. Elles font aussi le lien avec l’insouciance heureuse de l’enfance. Offrir des espadrilles est une gentille attention dans un contexte heureux. Elles sont simples, confortables et décontractées, parfaites pour traverser les journées caniculaires de l’été. C’est d’un message de bonheur paisible dont je les ai investies.

Ceci étant dit, je me retire sur la pointe des espadrilles.

3 août 2018