Il pleuvait en ce dimanche gris de gris, dernier jour de novembre. Tout le quartier était endormi.
La boulangerie marocaine, pourtant chaude et remplie de l'odeur accueillante du pain chaud et des viennoiseries était presque déserte.
Le jardin potager partagé est protégé d'éventuels pilleurs par un rempart fait de bambous, de liteaux et de gaines en plastique orange.
Quelques mamans frigorifiées attendent l'ouverture de la mosquée pour confier leurs enfants à l'Iman. A 9 heures pétante, il ouvre la porte, les enfants disparaissent à l'intérieur, les mamans repartent.
Une lampe en cristal de sel est éclairée dans le centre de Taï Chi vide. Les élèves attendent patiemment le maître de méditation qui a oublié de se lever. Pour patienter et se réchauffer ils vont sur le mail Alain Bashung répéter les premiers mouvements de la forme.
Quelques marchands primeurs installent leurs étals. Mais pour le moment il est encore l'heure ou les maître mal fagotés sortent leur chien pour les besoins du matin.
Comment ne pas avoir un coup de cœur pour un quartier ou un lieu public porte le nom d'Alain Bashung ?
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