dimanche 26 octobre 2014

Convergences entre marche nordique et énergétique chinoise.

Sète. Le Mont St Clair vu de Bouzigues. Photo Marie M

Pratiquant le taï chi chuan depuis quelques années et la marche nordique depuis quelques mois, j'ai été frappé par les nombreuses similitudes de ces deux activités pourtant sportivement et culturellement éloignées.

La marche nordique est un sport dérivé du ski de fonds, mis au point par les skieurs finlandais pour poursuivre leur entraînement en période estivale. De la Finlande ou est est apparu, il s'est largement diffusé. En France il connaît un véritable engouement et ses bienfaits pour la santé sont unanimement reconnus.

Le Taï chi pour sa part est un art martial méditatif chinois, pratiqué depuis des siècles. Il s'est développé et a évolué au sein de plusieurs familles qui gardaient secrets certains aspect de la pratique. Aujourd'hui le taï chi est une pratique extrêmement répandue et largement enseignée en occident. En chine il se pratique en groupe sur les places publiques de toutes les villes. Autour du taï chi se sont développées des pratiques annexes, telles la gymnastique taoïste et le chi gong. Ces pratiques énergétiques d'origine orientales peuvent être rattachées à plusieurs domaines. Le sport car il s'agit d'une activité physique, mais aussi le développement personnel, compte tenu de la place du mental et de l'esprit. Les bienfaits pour la santé, le vieillir en bonne santé sont également unanimement reconnus.

Posture et mouvements

La posture de base est commune aux deux activités. C'est la posture que les formateurs qualifient de « fière » ou « altière ». Bien droit, les épaules rejetées en arrière pour ouvrir la cage thoracique et faciliter la respiration. La tête droite, le menton légèrement rentré pour que la colonne vertébrale soit bien droite et que le poids du corps repose sur les jambes.

On trouve de nombreuses marches dans le taï chi et le chi gong. Il s'agit de marches pratiquées avec lenteur et en pleine conscience, souvent inspirées par des animaux emblématiques, la tortue, le serpent, le dragon, le tigre et la grue. (les cinq marches). Ces marches permettent de régulariser les mécanismes du corps pour que l’énergie et le sang circulent. Les marcheurs nordiques se retrouveront complètement dans les principes de base des marches chi gong, l’enracinement, la fluidité avec un bon déroulement des pieds, la libération et la mobilité du bassin qui coordonne les mouvements du haut et du bas. Dans les deux types de pratiques le bassin est au centre du mouvement il est le pivot du corps. Les jambes et les pieds assurent le lien avec la terre, (l'ancrage) ils portent le corps, ils le propulsent, ils sont la force. Le haut du corps et en liaison avec le ciel. Il doit se couler dans l'air, donc être souple et réactif. Pour qu'il ne se disperse pas dans l'action il doit se mouvoir d'un seul bloc. Le bassin est le pivot, ce sont donc les épaules qui se mettent en mouvement.

Paradoxalement notre corps n'est au départ pas adapté à une gestuelle centrée sur le bassin. Il est habitué aux mouvements des bras des coudes. Il est pourtant évident que ces mouvements sont dissociés et n'assurent pas l'unité du corps. La marche nordique, tout comme le taï chi et le Chi Gong, recherche en premier lieu la mobilité et la mobilisation du bassin. Il n'y a là rien d'automatique ni d'inné. Il faut gagner en souplesse, modifier sa musculature, en un mot s'entraîner.
Améliorer la mobilité du bassin permet de modifier l'utilisation du haut du corps qui peut ainsi rester détendu. Il n'y a plu à agiter les bras, ceux-ci suivent le mouvement des épaules. De ce fait il n'y a plus à plier les coudes. Le mouvement s'épure, il se fluidifie. Il se rapproche effectivement de la marche ou de la course à quatre pattes des animaux. Les membres inférieurs produisent l'effort, ils propulsent, utilisant l'énergie du pied qui se déroule et pousse jusqu'aux orteils. Le haut du corps, je ne dis pas les membres supérieurs, prolongé par les bâtons, position debout oblige, utilisent le mouvement rotatif du bassin pour amplifier l'impulsion.

Les sportifs qui ont développé et mis au point la technique de la marche nordique, qu'ils assument comme étant une marche à quatre pattes ont retrouvé les principes de base de l'énergétique orientale. Favoriser l'unité du corps autour de son centre le bassin, faciliter la circulation des énergies entre le bas et le haut, reconnaître que la puissance vient de la terre et la fluidité du ciel. La puissance engendrée par la poussée sur le sol est transmise au haut du corps par le bassin qui est le centre de la circulation des énergies.

Présence à soi

Les marches orientales, lentes, doivent être réalisées en conscience, c'est à dire que le marcheur doit centrer son esprit sur ses mouvements, suivre et ressentir précisément ce que son corps produit et comment il le produit, mettre sa respiration au diapason du geste. Les inspires et les expires sont en phase avec le mouvement. Cette mobilisation de l'esprit sur le geste est une manière d'être présent à soit, présent à l'instant. La seule chose qui doit compter est la réalisation d'un geste parfait dont on doit ressentir l'harmonie donc les bienfaits.

Rien n'interdit au marcheur nordique de penser à autre chose, de réfléchir à ce qu'il va faire demain et d'accueillir toute les pensées qui se bousculent à longueur de temps dans son cerveau. En fait, même en l'absence de toute injonction, la marche nordique impose sa présence et sa technique. De la perfection du geste dépend l’efficacité, ors, nous l'avons vu la marche nordique comprend une partie plutôt intuitive, la coordination des bras et des jambes qui est naturelle, par contre l'utilisation du bassin et le relâchement du haut du corps ne sont pas naturels et demandent de l'attention. Le marcheur nordique voit donc son esprit mobilisé sur sa marche. Il est donc présent à son corps, présent à l'instant et peut profiter du paysage, de la douceur de l'air, du coucher de soleil et… des moustiques. Son esprit, débarrassé de l'invasion des pensées, s'apaise. En quelque sorte il médite, sans même savoir ce qu'est la méditation, et profite cependant de ses bénéfices.

Bienfaits

Les pratiquants du chi gong ou du taï chi en attendent des bienfaits physiques, rester en forme, éviter des maladies, bien vieillir ; ils attendent aussi des améliorations psychiques, la sérénité, la capacité de faire face au stress et aux situations difficiles, en quelque sorte un pas vers la sagesse.

Le marcheur nordique est un sportif ou une personne qui veut pratiquer un sport santé peu agressif. Il attend donc des bénéfices physiques. La promotion de ce sport est basée sur l'argument qu'il fait travailler 95 % de la masse musculaire, alors il attend des muscles, le fameux guénage. Avec les muscles il attend la forme physique et un gain santé. Et bien tout ça il l'obtient, assez rapidement d'ailleurs. Le corps s'affine, les fesses durcissent, les triceps gonflent.
 Du coup, lui ou elle qui détestait son corps mou, commence à aimer la transformation qui s'opère, il commence à s'aimer. Nous y voilà la considération pour soit est la clé des améliorations psychiques, on se sent mieux, du coup on a envie d'aller encore mieux, on contrôle son alimentation, on s'impose une pratique régulière, on devient plus joyeux et du coup plus sociable. En un mot on devient meilleur.

Les pratiques d'énergétiques orientales et la marche nordique font appel par des voies différentes aux mêmes ressorts. Ils favorisent l'unité du corps et la circulation des énergies, ils reposent le cerveau en le centrant sur soit et l'instant présent. Il n'est pas étonnant que ces deux activités aient des bénéfices physiques et psychiques similaires.

Pour conclure je recommande la pratique de l'une ou l'autre de ses activités ou mieux les deux. La marche nordique produit l'effet escompté, la pratique du chi gong et du taï chi donne en plus les clefs.

Adresses pour pratiquer à Montpellier .

La marche nordique : www.multisportbysylvie.com/

Le chi gong et le taï chi chuan : http://www.tai-chi-montpellier.fr/



lundi 20 octobre 2014

5ème Marathon de Montpellier :Partenariat avec l'AFSR

Le 5ème marathon de Montpellier qui s'est couru le 19 octobre 2014 a été celui de tous les records. Avec 7355 coureurs il est devenu le huitième de France et le Kényan Kenedy Kipyego a battu le record de l'épreuve en 2h23.

L'AFSR était représentée par un des trois relais à six de marche nordique du club des MISS'ILS dont les relayeurs avaient revêtu le tee shirt vert de l'association. L'équipe MISS'ILS-AFSR, n'a, il faut l'avouer, même pas vu le dos du Kenyan. Les plus de 42 km ont été parcourus par l'équipe AFSR en 5 h39, soit une vitesse moyenne de 7,5 km/h ce qui semble-t-il est assez honorable et témoigne de l'entraînement intensif depuis plusieurs semaines de toute l'équipe sous la houlette des Miss's Sylvie et Pascale.

L'équipe, dont la plus jeune avait 23 ans et le doyen 65, a été fière de porter le maillot de l'AFSR et chacun a répondu de bon cœur aux interrogations de ceux ou celles, nombreux, qui ont été interpellés par nos maillots, parce qu'ils ignoraient l'existence de cette terrible maladie qu'est le syndrome de Rett.

La course s'est terminée par une ovation de tous les badauds qui profitaient du soleil de cette belle journée d'arrière saison sur les terrasses des cafés de la place de la comédie.
Les marcheurs, même munis de bâtons, vont bien moins vite que les coureurs, ils arrivent donc bien après eux. Ne nous leurrons pas, l'ovation était motivée par la compassion pour ceux qui courageusement terminent l'épreuve après tout le monde.


Proche de l'arrivée à Antigone

Quelques relayeurs : Aurore, Soren, Estelle, Christiane, Anne-Marie, katerine, Jean-Claude, Nelly, Marie

Avant le départ Dominique, Jean-Claude, Marie,   Pascale

Deux mis's Pascale et Marie

Avec les marcheurs nordique de Saint Mathieu de Tréviers

Aurore la Benjamine

Passage de relais entre Jean-Claude le doyen et Aurore la benjamine
Miss's et Miss'ils après l'effort