21000 prisonniers Français ont été déportés en Nouvelle Calédonie
entre 1864 et 1924,
La
presqu’île de Nouville à Nouméa comptait un établissement
pénitentiaire qui accueillait principalement des prisonniers de
droit commun, condamnés à des peines pouvant aller jusqu'à la
perpétuité.
Les
établissements de Ducos à Nouméa et de l'île des pins ont
accueilli principalement des déportés politiques, en particulier
4250 pour leur participation à la Commune de 1871. Parmi eux Louise
Michel qui s’intéressera aux populations autochtones. Elle fera l'école aux enfants Kanaks et deviendra institutrice à Nouméa. Contrairement aux droits communs qui restaient sur l'île, une fois
leur peine purgée, les politiques rentreront, pour la plupart, en France après
l'amnistie de 1880.
L'armée
française a mis à contribution d'anciens bagnards de droit commun dans ses missions
de répression des populations Kanaks.
De
nombreux Kabiles et des arabes algériens feront également parti des
contingents de déportés politiques, après la révolte des Mokrani
de 1871 et d'autres révoltes en divers points de la colonie jusqu'à
la fin du 19ème siècle. Ces Algériens du Pacifique, déportés à
Messadiou près de Bourrail, ne reviendront pas aux pays et créeront
des lignées encore très présentes en Nouvelle Calédonie,
principalement dans la Région de Bourrail.
Les
Calédoniens ont toujours eu du mal avec leur passé pénitentiaire.
Ce n'est que depuis quelques années que sont initiées des missions
de préservation et de sauvegarde du patrimoine pénitentiaire.
Le
bagne de l' île des pins a été quasi dévoré par la végétation.
A Nouville les ateliers du Bagnes sont aujourd'hui utilisés par
l'Université française du Pacifique, L'ancien magazin des vivres
est devenu le théâtre de l'île, les logements des gardes un hôtel et le
bâtiment, dit la boulangerie est en cours de restauration pour
devenir le futur musée du Bagne de Nouméa.
Par
ailleurs l'AFPA, (EFPA) de Nouméa, est également installée sur le
site du bagne. Ce doit être une pratique courante chez eux puisque
l'AFPA de Rivesalte est également installée, sur le site et dans
les bâtiments d'un camp de rétention de triste mémoire.
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