Fucking méditations- what else ?
Introduction pour conclure ou vice versa
Ouvéa est impénétrable au visiteur de passage. Pour comprendre il faut lire un peu. En me documentant sur les événements de 1988 pour en connaître le déroulement, mais aussi les ressorts, il m’est apparu que cette minuscule île du Pacifique, rattachée à la Nouvelle Calédonie et toute proche des ses côtes, était traversée par des problématiques non seulement universelles, mais encore furieusement d’actualité.
Je ne me borne cependant pas seulement à mettre en évidence le caractère universel des problématiques de l’île. Je les ramene à nous, à vous, à moi à l'humain. La question est d'apprécier comment elles impactent notre humanité. C’est la raison pour laquelle je ne les qualifie pas de réflexions mais de méditations. Car c’est à l’individu dans ses rapports au monde et aux autres que je veux en venir.
Chaque note consacre un temps à la réflexion, mais ce n’est là qu’un prétexte à méditer sur les valeurs qu’elles mettent en jeu pour le développement personnel et l'attitude face à la vie et aux mouvements de sociétés qui nous impactent et que bon an mal an, nous gérons au quotidien.
Comment penser l’épanouissement, la sérénité, et le bonheur ?
Ouvéa ouvre au moins quatre problématiques dont le particularisme local touche à l’universel et, de ce fait, interroge notre place d’humain. J'ai retenu quatres méditations : le Paradis, l'identité, la violence et la nonchalance
La notion de paradis d’abord. En nous ventant l’île on nous vend du bonheur garanti. Le paradis sur commande existe-t-il ? est-il à l’extérieur ou à l’intérieur de nous ?
Le replis identitaire apparaît, plus que jamais un comme un risque de régression majeur de nos sociétés. Le rejet de l’autre devient banal. Ouvéa qui au long de son histoire à vu débarquer tant de pirogues chargées d’homme et de femmes, a vu débarquer des Européens avides et des missionnaires convaincants me semble constituer le bon point de départ pour méditer sur qui nous sommes et l’acceptation de l’autre.
La violence a, il y a 28 ans, blessé profondément cette île, une violence au service d’intérêts politiques dérisoires. La violence à Ouvéa ne touche t-elle pas à l’universel. Comment en tant qu’homme se construire une humanité digne de ce nom ?
La nonchalance enviée des habitants d’Ouvéa et des îles du pacifique en général, nous renvoie à nos problèmes de stress. Ne peut-on construire un autre rapport au temps qui permette de mieux profiter de chaque instant de la vie ?
Pourquoi fucking ?
D’abord parce que je ne me prends pas la tête, ces notes ont été écrites à la va vite, avec un minimum de documentation choisie, trouvée sur internet. Je me suis quand même interdit Wikipédia, vraiment trop imprécis, voire inexact. Mes réflexions n’ont aucune prétentions scientifique. Du ressenti d’abord et une subjectivité revendiquée;
Ensuite parce que je traite vraiment à la légère la pratique de la méditation. Vous avez compris que derrière mon propos se trouvent quelques notions bouddhistes mais je me suis refusé de faire référence à l’impermanence, au détachement, à la compassion et autres Karma. Bien que les problèmatiques soient sérieuses, c’est de la méditation d’opérette que je propose. A vous de lui donner plus de corps si vous avez l'habitude de méditer sur des problématiques humaines.
Enfin parce que le mot fucking en anglais s’est imposé à moi comme une fioriture à la fois insolente et esthétique. Il y a des mots parfois qui, à certains moments, vous tournent dans la tête. leur emploi s'impose de lui même et par insolence j'ai trouvé qu'associer fucking et méditation avait un caractère oulipien marqué. Le mot fuck ne s'est pas imposé par hazard. C’est le seul que je reconnaissais aux Etats Unis quand on s’adressait à moi et il revenait souvent. Alors que ça plaise ou non je le garde.
Va pour fucking méditation, c'est trop beau et au moins cela montre une certaine distanciation rassurante d’un exercice qui se veut sérieux dans ses sujets, mais un peu baclé dans sa réalisation. Que les trop sérieux aillent voir ailleurs et que ceux qui trouvent que c'est trop long se contentent des images. shit alors...
Pour terminer une considération que je ne soumettrai pas à méditation. Les deux fucking fleaux à Ouvéa aujourd’hui, sont le sucre et l’alcool. Le coca cola est une merde redoutable et l’obésité une catastrophe. L’alcool est un fucking fléau qui touche toutes les catégories sociales, des plus pauvres qui se contentent d'alcools immondes, aux chefs qui s'adonnent avec excès à la bouteille carrée. Inutile de méditer là dessus, vous n'êtes pas concernés. C’est un double drame qui touche malheureusement à l’universel.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire